La découverte du cheval de trait puis ma formation à son utilisation m'ont conduit à acheter mon 1^er cheval. C'était en 1996.

Tout en étant salarié, j'ai pu cultiver avec ce cheval un grand jardin potager, 1ère étape de mon expérimentation vers l'autonomie alimentaire.

Parallèlement, j'ai participé au développement et à la mise au point de matériels modernes pour traction animale.

En 2000, la ferme voit l'arrivée d'un second cheval de trait qui permettra de travailler en paire et en tandem. Pendant quelques années, les travaux des champs réalisés avec les animaux vont du jardinage, aux travaux de grandes cultures (labour, reprise, semis, désherbage, roulage, ...) et à la fenaison (fauche, fanage, ramassage de bottes). Sans oublier les travaux forestiers avec le débusquage et le débardage.

                                           La configuration de la ferme  ...  le constat

Les terres étant très dispersées - 5 zones dans un rayon de 4 km autour des bâtiments - je n'ai pas réussi à poursuivre mes travaux de cultures avec les chevaux à cause des points suivants :

• Temps de déplacements trop longs.
• Je suis seul sur la ferme pour assurer l'ensemble des tâches.
• Les animaux sont des athlètes, s'ils ne sont pas entraînés au quotidien, ils ne peuvent assumer les tâches dures au bon moment.

Pour toutes ces raisons, j'ai fait l'acquisition d'un tracteur en 2008 qui reste indispensable pour le transport des récoltes lors des moissons.

                                                 La traction animale aujourd'hui

Actuellement les 2 chevaux réalisent :

• Le travail du bois en forêt pour les besoins de la ferme (chauffage du four à pain et de la maison).
• La fenaison : fauche, fanage, andainage.
• Les petits travaux de cours de ferme.
• La préparation du jardin potager.
• ...  Sans oublier les balades

L'âne, quant à lui, fait tout l'entretien du jardin potager et également des balades.

                                 La traction animale : son avenir à la ferme de Bodliguen

Mon expérimentation agricole s'oriente vers le non labour.

Après 12 années de mise en place de mon outil de production, j'espère pouvoir me dégager un peu de temps pour reprendre mon expérimentation en T.A.

Je travaille sur un prototype de cultiveur à socs interchangeables pour technique sans labour avec possibilité d'augmenter la largeur des pattes d'oie au fur et à mesure des passages. L'ensemble sera équipé d'un semoir.